La forêt citoyenne imaginaire. Schaerbeek (2018)

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Quelques pensées en vrac récoltées durant un mois d’échafaudage… Vendredi 30 mars 2018. L’échafaudage est là. C’est haut. Je n’avais jamais vu la cour sous cet angle-là. C’est bon de prendre du recul, parfois. Les élèves paraissent si petits vu d’ici. Mais ils seront immenses sur le mur. Je suis comme un gamin devant un énorme jouet. Cela fait cinq ans que j’ai envie de peindre ce mur, de réunir la peinture et l’enseignement. Je brosse la mousse entre les briques de ce mur tout gris avec un grand sourire, en imaginant ce qu’il va devenir. La première étape n’est pas simple. Chaque brique émaillée est poncée par nos soins à l’aide de deux grosses machines pendant deux jours. Le travail préparatoire, invisible et ingrat, est souvent la partie la plus physique du chantier. Deux couches de primer, et puis d’acrylique. Une semaine sans toucher le moindre aérosol. De la pluie. Du vent. Une bâche rebelle qui se déploie jusqu’à Evere. On fête notre lundi de Pâques sur l’échafaudage. J’attaque enfin le pochoir. Aidé par les deux modèles, Andrea et Antony, j’observe cette mise en abîme et me réjouis de voir leur enthousiasme et leur motivation à mener à bien ce projet. Les élèves m’envoient plusieurs messages spontanés pour venir nous aider durant les vacances de Pâques. Cette motivation est belle à voir. Puisse-t-elle exister tout au long de l’année. Je me nourris de cette énergie pour avancer et peindre. Comme ce jour où Ayoub vient m’aider, entre deux séances chez le dentiste. Il me fait écouter du gros son. Je lui fais écouter Renaud, Souad Massi et Mos Def. L’échange est notre moteur. Orlando trace ses traits de construction. La couleur grimpe sur le mur comme du lierre. Ce mur, qui avait une mine bien triste il y a encore deux semaines. La couleur nous perd aussi. Pas évident de réunir les désirs des 650 élèves interrogés. « La forêt citoyenne imaginaire » pousse en même temps que les feuilles sur les arbres qui se trouvent juste à côté de la fresque. J’espère que les élèves et les profs qui verront cette peinture tout au long de l’année se perdront aussi dans leur imagination et que l’aspect onirique de la fresque leur permettra de rêver de temps en temps…

Gare du Vivier d’Oie – Uccle (2017)

Piloté par l’asbl Propaganza, ce projet a vu 25 artistes peindre la gare du Vivier d’Oie, à Uccle. Une gare qui héberge la plus grande fresque street-art du rail belge puisque les œuvres recouvrent 1800 m2.

La photo originale de la petite fille au parapluie a été prise par Olivier Papegnies du collectif Huma au Nepal, 3 mois après les séismes. Collaboration avec Orlando Kintero.

 

 

MIXITY WALL (2017)

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Partant d’une photo prise par Olivier Papegnies du collectif de photographes belges « Huma », Orlando Kintero et Samuel Idmtal ont voulu, à travers cette fresque montrer que l’art n’a pas besoin de passeport pour voyager et atterrir à Bruxelles. Suivant la thématique de « ville monde », ils ont mis des en avant des artistes qui ont posé leurs valises, de manière volontaire ou non, dans la capitale de l’Europe et qui enrichissent chaque jour Bruxelles à leur manière. Le personnage central de la fresque s’appelle Chinara Miamona. Elle est originaire d’Azerbaïdjan et a dû fuir son pays à cause d’un conflit de religion. Elle habite en Belgique depuis deux ans et fait de la peinture. Réalisée dans le cadre du projet « Mixity Wall » initié par Visitbrussels, ce projet a été réalisé grâce à l’asbl Urbana en collaboration avec l’illustratrice Julia Eva Perez.